Visiter Djibouti
Djibouti
ville
La
ville de Djibouti, construite de 1886 à 1900, en maisons de
style arabe,
concentre toute l’activité économique et
administrative du pays.
En
allant à la découverte de ses rues, le voyageur
s’arrêtera d’abord Place du 27
juin 1977 (ancienne place Ménélik). Située en
plein centre-ville, très
ombragée, elle se distingue des autres places de la capitale par
ses arcades
d’inspiration mauresque, qui abritent de nombreux marchands de
souvenirs
(poignards de Tadjourah traditionnels à la garde ciselée,
peaux, coquillages,
vanneries, colliers de perles multicolores, souvenirs africains
classiques
etc..), et de multiples terrasses de cafés.
De
la Place du 27 juin, on peut se rendre jusqu’à la Place
Mahmoud-Harbi (ex-Place
Rimbaud) à travers des ruelles pittoresques qui
s’entrecroisent. Entre deux
échoppes et des bazars d’alimentation, un grand nombre de
magasins spécialisés
dans le son et la photo, où il est possible de se procurer les
derniers gadgets
à prix intéressants
La Place Mahmoud-Harbi
La
Place Mahmoud-Harbi, où le poète contrebandier Rimbaud
entreposait autrefois
ses stocks d’armes, est celle des marchés, dominée
par le minaret de la grande
mosquée. Très typique, grouillante de monde,
encombrée de charrettes à ânes,
elle est l’âme de la capitale.
Presqu’île
cerclée de plages de sable fin, le plateau du Serpent conduit
naturellement à
la Jetée du Gouvernement, majestueuse avancée dans la
mer, qui s’étire du
palais présidentiel jusqu’au club nautique. Les amateurs
de voile ou de ski
nautique s’y donnent rendez-vous, quant aux flâneurs, ils
peuvent toujours
admirer le spectacle coloré que leur offrent les boutres qui
accostent à cet
endroit.
Métropole
sous un soleil de plomb de mai à septembre, Djibouti ne
connaît de véritable
animation qu’en fin de journée et en soirée.
Djibouti by night, c’est le
Djibouti des quartiers populaires où la foule envahit les
restaurants à ciel
ouvert, aux prix extrêmement bas ; le Djibouti de l’Avenue
Treize et de la rue
Mouche où fourmillent tailleurs, vendeurs ambulants et curieux
à la recherche
d’un dépaysement garanti.
Loyada
A
seize kilomètres de Djibouti, par une piste en bon état.
Poste frontière avec
la République de Somalie, le village de Loyada possède
une belle plage et une
palmeraie pittoresque, et abrite les tombeaux des grands chefs
historiques de
cette région. A mi-chemin entre Loyada et Djibouti, le petit
bourg de Damerjog
et l’oued Atar avec ses jardins aux systèmes
d’irrigation traditionnels.
Ambouli
A
cinq kilomètres de Djibouti, les jardins d’Ambouli sont le
poumon de la
capitale. Il fut un temps où l’on effectuait, le soir, le
tour d’Ambouli en
calèche, pour apprécier tout le charme discret de ses
jardins yéménites.
Jardin d'Ambouli
Pour
découvrir Ambouli, il faut quitter la route, enjamber
l’oued, et s’enfoncer
dans le dédale des petits jardins qui sentent bon le jasmin et
la fleur du
khadi. Entre les cultures maraîchères, on découvre
avec ravissement de
véritables champs de buissons fleuris.
Dorale
A
une dizaine de kilomètres de la capitale, la plage de
Doralé est un but favori
de promenade, le vendredi (jour officiel de repos), des habitants de
Djibouti.
Les
écureuils des sables trottinent à la recherche de
provisions ; les taches
grises des dig-digs tranchent sur l’environnement hostile ; les
gazelles
s’arrêtent, attentives au moindre geste, et lancent leurs
pattes graciles dans
les champs de pierres au premier bruit. Parfois des meutes de
cynocéphales
traversent la route.
Dans
les oueds, peuplés de tamaris et de beaux aloès, des
gravures rupestres
figurent parfois sur les roches aux faces bien lisses. Des tumulus de
pierres
noires, de forme cylindrique, parsèment le territoire : il
s’agit d’anciennes
constructions et monuments de l’époque Gallas, qui
détiennent peut-être la clé
de l’histoire de Djibouti.
Khor
Ambado
A
quinze kilomètres de Djibouti, cette magnifique plage
encaissée est accessible
par la piste ou par la mer. On peut y camper et y trouver trois
restaurants en
bordure de mer.
Arta
La
station climatique d’Arta, à quarante kilomètres de
la capitale par une belle
route bitumée, est située à près de huit
cents mètres d’altitude. C’est un lieu
de détente et de fraîcheur d’où l’on
possède une magnifique vue panoramique sur
le golfe de Tadjourah et le massif du Day.
Ali-Sabieh
Dans
un cadre magnifique de montagnes rouges, ce premier « District
» du sud jouit
d’un climat agréable grâce à sa situation en
altitude (750 m).
Il
faut quitter la capitale par la route goudronnée qui conduit
à la frontière
éthiopienne, via Dikhil. A une trentaine de kilomètres de
Djibouti, prendre à
gauche au carrefour d’Arta. On parvient alors au petit village
semi-nomade de
Ouéa. L’oued, qui coule à son pied en hiver, a
creusé une sorte de marmite,
vaste réservoir naturel où viennent s’abreuver en
permanence des centaines de
chèvres et de chameaux.
Ali-Sabieh
Plus
loin, on atteint le petit Bara, et surtout le grand Bara, grande
étendue
désertique de vingt-cinq kilomètres de long sur plus de
dix de large qui
s’étend à perte de vue. Il s’agit d’une
plaine d’argile blanche, desséchée et
craquelée. Deux particularités : les mirages
fréquents, et l’abondance
d’animaux (gazelles, digdigs, antilopes, fennecs, hyènes,
chacals et chameaux).
La chasse y est interdite comme dans le reste du pays.
Tadjourah
Tadjourah
est une petite ville tranquille en bordure de mer. La capitale des
sultans de
Tadjourah, la ville aux sept mosquées, a connu ses heures de
gloire lorsque les
caravanes remontaient vers l’empire abyssin, bien avant la mise
en service du
chemin de fer. A présent, ses atouts sont balnéaires,
avec ses magnifiques
plages de sable blanc.
Tadjourah
Pour se rendre à Tadjourah depuis Djibouti, il faut compter deux
heures et
demie de bac ou trois heures et demie de boutre ou un quart
d’heure par avion
ou deux heures par route goudronnée (130 km). La première
traversée du golfe
doit nécessairement s’effectuer par mer. Beaucoup moins
rapide que par voie
aérienne, elle n’en présente que plus de charme.
Dans
son environnement de montagnes, la ville blanche présente son
visage le plus
séduisant lorsqu’on l’approche par mer. Les petites
cases de bois de jadis ont
cédé la place aux maisons en dur, blanchies à la
chaux. Ici et là, apparaissent
les minarets des mosquées qui donnent à Tadjourah ce
cachet si particulier qui
fait tout son charme.
Randa
et Bankoualé
Située
à 35 km de Tadjourah et à 700 m d’altitude, le
village de Randa bénéfice d’un
climat frais bien agréable qui permet d’autant mieux le
développement de
jardins fruitiers que les pluies abondantes qui tombent sur le proche
massif du
Day (17 km) lui fournissent de nombreuses sources.
Bankoualé
A
un quart d’heure de Randa, l’oasis de Bankoualé et
sa jolie cascade qui coule
en toutes saisons constitue un autre but de promenade. Un ruisselet y
alimente
de petits jardins dominés par des palmiers uniques dans le pays.
D’une
vingtaine de mètres de hauteur, ils sont surmontés
d’un épais bouquet de
feuilles dressées en éventail.
La
forêt du Day
Depuis
Randa, une visite à la forêt primaire du Day
s’impose absolument. A 1 500 m
d’altitude, le climat est sans doute le plus agréable du
pays. Les nuages
demeurent souvent à mi-pente du mont Goda, que coiffent les
vestiges d’une
forêt primaire. Des genévriers géants, des acacias,
des oliviers sauvages,
ainsi que des jujubiers et d’autres spécimens d’une
flore rayée de la surface
de la terre couvrent une superficie de 3,2 km2 que l’on a
érigée en parc
national.
Genévriers du Day
En
présence de brouillard, la condensation qui se produit est
parfois
considérable. Le sol, trempé comme après une
averse, dégage une humidité
bienfaisante qui permet aux plantes et aux arbres de subsister
malgré des
pluies trop espacées. L’hiver, de décembre à
mars, la température descend
certaines nuits à quelques degrés à peine
au-dessus de zéro.
La
région de Dikhil
Après
avoir traversé le Grand Bara dans sa longueur, une trentaine de
kilomètres de
route goudronnée séparent encore l’automobiliste de
Dikhil. Ils sont effectués
très vite, et alors apparaît cette petite ville coquette,
située sur un
promontoire rocheux. A la place de ses maisons blanches et de son
allée
principale de laurier roses, il n’existait il y a cinquante ans
qu’un groupe de
petites huttes de nomades.
Dikhil
A
l’heure actuelle, Dikhil s’enorgueillit de posséder
une belle palmeraie
d’origine très ancienne et une piscine réservoir
qui date des années 35. Sa
situation privilégiée en fait un lieu de passage
très fréquenté entre l’Éthiopie
et Djibouti. Grâce à la route goudronnée qui la
relie à la capitale, la ville
de Dikhil est devenue très prospère. Elle compte environ
30 000 habitants et
offre aux visiteurs de petits restaurants locaux.
Pour
le voyageur, Dikhil n’est cependant qu’une étape
entre Djibouti et l’un des
sites touristiques les plus pittoresques du territoire : le lac
Abbé.
La
région d'Obock
On
peut se rendre à Obock par bac (3h30), par boutre (environ 4h30)
ou par avion
(25mn).
Aujourd’hui,
cette ex-capitale abandonnée vit essentiellement du petit
commerce et de la
pêche. Elle compte un peu moins de 30 000 habitants, quelques
restaurants, un
cinéma, un centre touristique et un centre de plongée.
Elle possède aussi
peut-être les plus belles plages du pays, la plus importante
près d’Obock
abritant un cimetière marin chargé d’histoire. Pour
les plongeurs, le tombant
d’Obock est sans aucun doute le plus beau du golfe.
Obock
Des
sources thermales et des émanations de vapeurs sulfureuses,
réputées dans la
région pour leur propriétés thérapeutiques,
font actuellement l’objet d’études
de spécialistes, désireux d’une utilisation
rationnelle. Toutefois, situées en
bordure de mer, elles sont régulièrement recouvertes
à marée haute.
Berceau
de l’histoire coloniale de Djibouti, Obock occupe une place
à part dans
l’esprit et le cœur de chaque Djiboutien.
Les
Mablas
Au
nord-est d'Obock se trouve le massif montagneux des Mablas, encore
très
méconnu, qui est coiffé de la seconde forêt du pays
(à 1250 m d'altitude).
Le
gibier est abondant : cynocéphales en grand nombre, autruches,
léopards et
panthères entre autres. L'air est frais et vivifiant, et les
espèces végétales
sont les mêmes qu'au Day. Grâce à la présence
d'une chute d'eau et de plusieurs
sources qui coulent à leurs pieds.
Les Mablas