Le repas de Noël
Partager un repas chaleureux en famille à Noël est d'usage dans tous les pays européens.
Cependant, le menu de Noël n'est pas identique d'un pays à l'autre.
A
chaque Etat membre ses spécialités : parfois le poisson est à l'honneur
alors qu'ailleurs la viande est obligatoirement au menu. Quant aux
desserts, chaque pays rivalise de saveurs...
Découvrez les traditions culinaires de Noël dans les Etats membres de l'UE...
Le
réveillon de Noël en Allemagne est très festif et surtout très
gourmand. C'est ce qui lui vaut son surnom de "réveillon du ventre
plein" ou Vollbauchabend.
Longtemps,
le porc a trôné comme plat principal de ce repas familial, tradition en
souvenir du sanglier jadis sacrifié au dieu germain de la guerre,
Wotan. De nombreux gâteaux et pains sucrés sont confectionnés en forme
de cochon pour Noël.
Aujourd'hui, plus que la dinde, c'est l'oie
rôtie ou farcie qui est cuisinée, accompagnée de fruits et légumes
épicés et précédée de charcuteries et autres saucissons grillés.
Une
des coutumes culinaires allemandes pour Noël consiste à préparer la
maison d'une sorcière composée de gâteaux et de friandises, ressemblant
à celle du conte d'Anderson "Hansel et Gretel".
Tout au long du mois de décembre, les Allemands sont aux fourneaux pour
réaliser de délicieux petits sablés, en forme d'étoiles, de sapins ou
de pères Noël, qui exhalent des parfums de cannelle, d'anis, de
cardamome, de clous de girofle ou de vanille. Les enfants qui aident
les parents à la préparation, découpent la pâte à l'aide de formes, et
les décorent avec du sucre glace ou en passant une couche de chocolat
fondu dessus.
Le Christstollen
est le gâteau traditionnel de Noël, l'équivalent de notre bûche.
Originaire de Dresde, il a une forme de pain allongé et la consistance
d'un cake. Il contient des fruits confits, des raisins secs, des
épices, du rhum, de la pâte d'amande, le tout recouvert de sucre glace.
La forme de ce gâteau, qui date du Moyen-Age, représente le Christ
enfant dans ses langes.
Le 24 au soir, le repas des Autrichiens est souvent léger, froid ou à base de poisson.
En
revanche, il y a de nombreuses gourmandises qui se déclinent en une
variété extraordinaire de petits biscuits. Toutes les maisons se sont
efforcées de reproduire de multiples biscuits selon des recettes de
famille ou des innovations guidées par l'inspiration du moment. Les
formes et les recettes doivent être variées.
Le déjeuner de Noël est plus riche. La famille et les amis se réunissent autour d'un plat copieux comme une dinde ou un chapon.
Les Belges choisissent souvent une dinde ou une l'oie pour leur repas de Noël.
Il est de coutume de déguster, selon les régions, des cougnous ou cougnolles, délicieux petits biscuits figurant l'enfant Jésus mais aussi des boukètes, crêpes à la farine de sarrasin avec des pommes. Les spéculoos, biscuits en pain d'épices en forme de personnages comme Saint-Nicolas, sont également incontournables.
Frugal
et végétarien, le repas est en sept, neuf ou douze plats. Sept
correspond au sept jours de la semaine, neuf représente les mois de
grossesse, et douze les mois de l’année.
Le pain minutieusement préparé est appelé bogova pita,
c'est un genre de fougasse ronde et avec des formes. Une pièce est
insérée dedans dans certaines régions de la Bulgarie. La personne qui
trouve cette pièce recevra beaucoup de bonheur. A l’intérieur de la
pita, on peut mettre des brins de sapins ou bien autant de petits
papiers que le nombre de participants, et sur lesquels on écrit un
petit message de vœux de bonheur et bonne santé.
Dans toutes les maisons danoises, c'est un
plaisir autant qu'un devoir de cuisiner une variété incroyable de
douceurs et gourmandises de Noël.
Le repas de Noël est souvent organisé autour d'une pièce maîtresse telle que la dinde. Le hareng est servi en entrée et une quantité de petits biscuits en dessert.
Avant Noël, les maisons s'emplissent de gourmandises toujours prêtes pour régaler les visiteurs. Mantecados, polvorones, roscos (biscuits au vin) sont offerts aux amis invités à boire un verre de Malaga ou autre douceur.
La nochebuena
(bonne nuit) du 24 décembre au soir est un dîner de fête familiale. Les
traditions culinaires varient d'une province à l'autre mais le menu d
ce repas est presque toujours le même : agneau rôti, dinde et fruits de
mer. Le repas se termine en général avant minuit car il est d'usage
d'aller assister en famille à la messe de minuit.
Les confiseries de Noël sont incontournables en Espagne, comme le Turron,
une sorte de nougat. Du 22 décembre au 6 janvier, il y a dans toutes
les maisons, un plateau rempli de ces confiseries proposé à chaque
visiteur. Les raisins sont aussi très convoités car il est d'usage de
penser qu'ils apportent la chance pour l'année qui vient.
Autrefois,
dans les villages espagnols, la coutume voulait que l'on offre au
voisin qui nous avait aidés, un panier d'osier rempli de bons produits
régionaux : amandes, huile d'olive, chorizo, fruits secs… Aujourd'hui,
pendant la période des fêtes, les magasins proposent des paniers garnis
des meilleurs produits artisanaux du pays. Ces Cestas de Navidad se
composent en général de : Cava, vin pétillant de Catalogne, marrons
glacés de Galice, asperges de Navarre, jambon d'Andalousie, Manchego, fromage de brebis de Castille...
Les Estoniens cuisinent traditionnellement pour
le repas de Noël du porc avec de la choucroute et des pommes de terre,
de la tête de cochon, du boudin noir et blanc, de la soupe de betterave
et du pâté.
Pour le dessert, les Estoniens dégustent du pain d'épice et des biscuits appelés pipparkogid à la cannelle et au cacao ainsi que des tartes aux fruits rouges.
Le repas traditionnel des Finlandais se compose
de porridge de riz, morue au lait, hareng baltique en diverses sauces,
poisson cru et volumineux jambon de 8-10 kg, le roi de la fête.
En
guise de dessert, les Finlandais dégustent des tartelettes de Noël, en
forme d'étoile de mer, pâtisseries omniprésentes durant toute la
période de Noël.
Traditionnellement,
Noël est l'occasion de se réunir en famille autour d'un repas copieux.
Le foie gras, les huîtres, les escargots, le saumon fumé sont souvent
au menu du repas de Noël. La dinde aux marrons est le plat traditionnel
français du réveillon de Noël. Quant aux desserts, les Français sont
friands de la bûche de Noël.
En Provence, le rituel des 13
desserts personnalisant les 12 apôtres et Jésus, continue d'exister. On
retrouve le traditionnel pain à l'huile d'olive aromatisé aux zestes
d'agrumes appelé "pompe à l'huile", les confiseries et pâtisseries
locales (comme par exemple les fameux calissons d'Aix), le nougat noir
et blanc, les fruits confits, en pâte, frais et secs (raisins, amandes,
figues, noisettes).
En Alsace, la pâtisserie est incontournable depuis des siècles. Les gâteaux de toutes formes, les Christolles, illustrent les thèmes et personnages de Noël (nouveau-né, étoile, sapin, croissant de lune, croix, etc.). Le Mannele
est tressé comme les bretzels... Depuis le XVIe siècle, on offre
toujours à la Saint-Nicolas du pain d'épices, parfumé avec de la
cannelle, de la cardamome, des amandes et du miel.
Le repas de Noël marque pour les Grecs la fin d'une longue période de jeûne de 40 jours durant laquelle ils ont manifesté leur foi. Dans certaines régions, Noël est synonyme de sobriété : quelques grenades et du miel sont placés au centre de la table. Dans d'autres, il est de tradition de cuisiner une dinde farcie à la viande, aux tomates et aux groseilles. Les Grecs préparent toujours des biscuits moelleux appelés kourabiedes pour les fêtes de fin d'année.
Il y a peu de temps encore, les Hongrois pensaient
que la nappe qui ornait la table du repas de Noël, avait des pouvoirs
magiques. Dès le lendemain, ils l'utilisaient pour porter les grains de
blé avant de les semer ou pour couvrir un malade...
Aujourd'hui,
si la coutume s'est un peu transformée, les Hongrois apportent toujours
un soin tout particulier à la nappe du soir de Noël, aux couverts et
aux assiettes qui seront utilisés pour l'occasion. Les tables sont
décorées de roses de Noël et de branches d'épineux. Les couleurs sont
soignées. Le rouge, le vert et le blanc, les trois couleurs du drapeau
hongrois, se retrouvent dans tous les décors.
Le
plat central du dîner de Noël est le poisson. S'il est choisi vivant,
les Hongrois prennent garde à la vivacité de ses mouvements dans l'eau,
reflet de la progression de la famille dans l'année à venir. Sinon, ce
sont ses écailles qui symbolisent la prospérité.
Même si la
signification symbolique des plats tombe en désuétude, chacun fait
perdurer la tradition. Le dessert est ainsi très souvent un Beigli au
pavot et aux noix. Le pavot symbolisait jadis l'union et le mariage.
Les Hongrois lisaient l'avenir dans les cerneaux de noix.
Pas de Noël en Italie sans le traditionnel Panettone.
Il en existe une multitude de variétés et ils peuvent être dégustés de
plusieurs façons : fourrés à la crème, nappés de différentes sauces,
recouverts de chocolat, etc.…
Les Italiens dégustent aussi le Pandoro dont la popularité suit de près celle du Panettone. Il est d'origine plus récente. Originaire de Vérone, il a été fabriqué pour la première fois il y a une centaine d'année.
Parmi les autres desserts, il existe également le Panforte ou "pain fort", petite friandise traditionnelle originaire de Sienne, en Toscane.
Pour être riche l'année suivante, la tradition
lettonne prévoit neuf repas le jour de Noël. Mais ce rite est rarement
suivi de nos jours.
Le
plat traditionnel de Noël en Lettonie a longtemps été la tête de porc
accompagnée d'orge perlé bouilli. Désormais, il est plus courant que le
menu de Noël comprenne des pois gris bouillis avec des morceaux de
viande frits et du lard gras, généralement accompagnés par du lait
caillé ou fermenté. Le boudin noir à l'orge perlé est un autre plat
typique de Noël, qui était populaire à une époque, parce que sa
courbure rappelant un cercle, symbolisait l'année solaire.
Dans l'Ouest de la Lettonie, le sklandu rauši
(tartes garnies de purée de pommes de terre et de carottes) est un
en-cas traditionnel à Noël. Le menu comporte aussi des carpes, dont les
écailles sont mises dans les poches et dans les portefeuilles, afin que
la nouvelle année apporte de la richesse.
Le repas de Noël est appelé Kucios
en Lituanie. Il débute à la tombée de la nuit lorsque les étoiles
apparaissent dans le ciel. Un drap blanc est alors placé sur la table
recouverte auparavant de paille. Cette cérémonie symbolise la
naissance du Christ dans l'étable et le lit où les défunts peuvent
venir se reposer. Des hosties et du pain sont placés au centre de la
table. Les Lituaniens disposent douze autres plats sur la table mais
aucun n'est à base de viande. Il s'agit
traditionnellement de poissons, de purée de pommes de terre, de
choucroute, de potage à la betterave, de fruits secs…Lorsque tous les
plats sont disposés sur la table, les chandelles sont allumées et le
repas peut commencer.
En dessert, les Lituaniens dégustent de la gelée de fruits à base d'airelles appelés Kissel et du lait avec des graines de pavot et des biscuits.
La
dinde et le civet de lièvre sont souvent les mets dégustés au menu de
Nöel. Après minuit, les Luxembourgeois partagent en famille du boudin
noir aux pommes et aux pommes de terre.
La bûche de Noël est le dessert le plus apprécié.
Le repas du 24 au soir est familial. A l'instar
de la cuisine maltaise, le menu de Noël est le fruit de nombreuses
influences méditerranéennes mais également anglaises, surtout depuis la
seconde guerre mondiale. La dinde rôtie est souvent le plat principal
et le christmas cake, le dessert.
Pendant toute la période de l'Avent, les Maltais se régalent de spécialités telles que les gimblettes au miel ou au sésame, gâteaux savoureux en forme d'anneaux. Ils préparent aussi des biscuits campagnards au citron et aux épices.
Le 5 décembre, veille de la Saint-Nicolas, les
cadeaux sont distribués aux enfants. A cette occasion, les Hollandais
confectionnent les célèbres speculaas, biscuits à la cannelle à l'image du saint, cousins des speculoos belges. D'autres gourmandises accompagnent cette célébration et seront dégustées jusqu'à Noël.
Les Hollandais préparent un bon repas le soir du 25 décembre autour d'une dinde, d'une oie ou d'un lièvre.
Le
pain azyme est préparé et partagé entre les convives, en signe de
conciliation, le soir du réveillon. Il est aussi utilisé pour découper
ou construire des décorations qui viennent orner les intérieurs des
maisons. On trouve ainsi, suspendu au sapin ou au plafond, des mondes, structures spatiales construites en pain azyme en forme de globe terrestre.
Le
repas du réveillon ne comporte habituellement pas de viande. En
revanche, il est abondant, se composant de 12 plats et associe produits
des champs, des vergers, des forêts et des eaux. Le menu traditionnel
du Noël polonais comprend des céréales, de la soupe aux champignons des
bois, de la soupe de betteraves, des pierozki (pâtes très simples farcies) et au dessert, le Makowieck traditionnel aux graines de pavot. Le plat traditionnel de Noël, en Pologne, s'appelle borsch. Il s'agit de différents poissons bouillis, fumés et en gelée.
Dès
le 25, la viande est à nouveau consommée. Le jour de Noël, les Polonais
mangent le plus souvent de la dinde farcie. Les plats varient selon les
régions mais certains sont récurrents dans presque tout le pays : le makowiec (gâteau aux graines de pavot), le barszcz (soupe de betterave), les gâteaux aux pruneaux ou encore les traditionnels pierogi (pâtes fourrées au fromage blanc, aux oignons, au choux, ou encore à la viande). On sert aussi souvent un kompot (jus obtenu à partir de fruits macérés) de douze fruits en l'honneur des Apôtres.
Au niveau gastronomique, le réveillon portugais
n'est pas nécessairement fastueux. Plus que des mets luxueux ou des
produits onéreux, la table de Noël est avant tout l'occasion de
savourer des plats simples, mais savoureux, tous imprégnés de
tradition. Le fameux Bacalhau cozido (morue cuite avec pommes de terre et chou et arrosée d'huile d'olive) est le plat de Noël portugais par excellence.
Si
le dîner peut en revanche être qualifié de copieux, c'est avant tout à
cause de la place très importante faite aux desserts. Dans chaque
maison, une table entière leur est ainsi dédiée. Selon la tradition,
cette table de desserts restera alimentée durant plusieurs jours, pour
accueillir tous les proches venus offrir leurs cadeaux et présenter
leurs voeux.
En hommage aux participants de la Cène, les desserts
présentés sont au nombre de 13. Parmi ces douceurs, on trouve des
fruits (des oranges en particulier), mais surtout les classiques de la
pâtisserie portugaise. Grâce à son climat méditerranéen, le Portugal a
toujours privilégié des gâteaux, dont la conservation craignait peu la
chaleur. Exit la crème et les fruits frais, très peu représentés dans
les desserts portugais. Place plutôt au riz, aux œufs, à la cannelle,
aux fruits secs et surtout au sucre. Un peu à l'image des pâtisseries
de la cuisine maghrébine, les gâteaux et friandises lusitaniennes font
preuve d'une douceur très prononcée.
Le lendemain, le 25
décembre, les convives se réunissent à nouveau, cette fois pour manger
du chevreau rôti au four servi avec des grelos, des pousses de navets.
Ces pousses constituent la tige verte des navets, généralement mise de
côté. Peu ou pas consommés en France, les grelos, dont le goût un peu
âcre, et surtout l'apparence, les rapprochent des épinards, sont en
revanche très appréciés, cuits à l'eau, par les Portugais.
Malgré
tout, l'influence anglo-saxonne fait que la dinde remplace de plus en
plus souvent le chevreau dans certains foyers. Il est vrai qu'un
gallinacé élevé en batterie coûte bien moins cher que n'importe quelle pièce de cabri.
Le 24 décembre est traditionnellement un jour
de jeûne avant le gros repas du 25. La légende dit que seuls les
jeûneurs peuvent voir l'adorable petit cochon d'or qui se promène parmi
les étoiles cette nuit-là.
Aujourd'hui,
le dîner se compose souvent de carpe panée et de salade de pommes de
terre et bien sûr de gâteaux traditionnels de Noël, de nombreuses
petites pâtisseries. La tradition veut que l'on pêche, avec les
enfants, la carpe de Noël ! C'est pourquoi apparaissent dans les
centres des villes, pour la période de Noël, de nombreux bacs remplis
d'eau et de carpes vivantes en provenance des étangs de Bohème du Sud.
C'est aux enfants de choisir la carpe qui sera mangée ou souvent sauvée
et remise en liberté dans les étangs ou les rivières.
L’apéritif
est composé de porc, de fromage, de jambon et de saucisses. On y trouve
également des salades d’aubergines, de poulet et de légumes. La soupe
de Noël est à base de poulet et de pâte, ou de légumes avec des
boulettes de viande ciorba de perisoare.
Pour le plat, c’est soit de la viande de porc, soit de poulet, plus généralement cuite au four avec des pommes de terre. Le sarmale,
mélange de viande et de riz, est roulé dans des feuilles de chou
farcies, et avec de la crème. Pour le dessert, en plus des gâteaux de
tous les jours, on confectionne des gâteaux spécial Noël, les cozonaci.
Le repas de Noël a lieu le 25 à midi. On sert traditionnellement une roast Turkey, de la dinde, mais certaines personnes préfèrent de la goose, oie, ou du roasted beef, bœuf rôti.
Chaque convive à sur son assiette un crackers. Il s'agit de papillotes contenant un pétard qui claque quand on tire sur les deux bouts du crackers pour l'ouvrir. A l'intérieur il y a un petit cadeau, un chapeau en papier et une blague. A Noël, les Britanniques dévorent des mince pies, sortes de petites tartelettes aux fruits mais c'est le Christmas Pudding qui est le dessert de Noël typiquement anglais. Les recettes de Pudding
ont été maintes fois modifiées au cours des siècles.
Traditionnellement, on commence la préparation du gâteau cinq semaines
avant Noël. Tout un rituel accompagne la fabrication du Pudding
: il faut remuer avec une cuillère en bois (en hommage à la crèche où
est né Jésus), dans le sens des aiguilles d'une montre (correspondant
au voyage des Rois mages, d'Est en Ouest), tous les membres de la
famille doivent y participer, et les yeux fermés chacun doit faire
douze vœux (un pour chaque mois de l'année) en soulevant la pâte trois
fois. Ensuite on ajoute des objets
particuliers à la préparation : une bague, une pièce de 10 shillings en
or, un bouton en argent, un dé à coudre et un petit cochon. Chaque
surprise avait une signification particulière : le cochon désignait le
gourmand, la pièce prédisait la fortune, la bague annonçait la personne
qui se marierait dans l'année, le dé à coudre était au contraire
destiné à une vieille fille et le bouton, à un célibataire. Enfin, on
enveloppe la préparation dans un torchon pour qu'elle repose quelques
semaines jusqu'au jour de Noël. Le Pudding se sert chaud et surmonté d'une branche de houx. Parfois on l'arrose de punch et on le fait flamber.
En Slovaquie, le dîner de Noël est empreint de rituels religieux. Le repas commence traditionnellement par des oplatky,
sortes de gaufres plates faites dans des moules représentant des scènes
saintes. Ces gaufres typiques, partagées et dégustées avec du miel,
font partie intégrante du rituel. Jadis, dans les villages, les gaufres
étaient confectionnées en une fois la veille du 13 décembre (fête de
Sainte-Lucie, patronne de la lumière). Chaque foyer contribuaient en
donnant une mesure de farine. Le soir du 24 décembre, elles étaient
bénies avant d'être distribuées par les enfants à chaque famille.
Le
repas se poursuit avec une soupe aux choux et aux champignons, puis un
poisson. En effet, comme dans beaucoup de pays d'Europe de l'Est, le
jeûne de la journée du 24 est encore très important et on veille à ne
pas manger de viande le 24 au soir.
Les desserts sont constitués de petits gâteaux ou d'un biscuit aux graines de pavot et de pains d'épices.
Les
cuisines sont très animées en Slovénie à l'approche de Noël. La coutume
veut que l'on prépare des pains et des pâtisseries avec les trois
farines : blé, seigle et sarrasin. On prête en effet à chaque recette
des propriétés un peu magiques pour protéger et préserver l'avenir et
la santé des hommes et des animaux.
Durant
longtemps, les menus de Noël différaient entre les populations côtières
de pêcheurs et les populations rurales d'agriculteurs. Aujourd'hui,
c'est moins le cas. Il existe un menu traditionnel auquel presque tout
le monde se conforme en apportant des touches personnelles.
Le repas traditionnel de Noël en Suède commence par les Smörgasbord
: des entrées de hareng mariné, de pâté de foie, de saucisse fumée, de
saucisses de porc, porc en gelée, des boulettes et du gratin d'anchois
appelé la tentation de Jansson. Et surtout un jambon entier passé au
saumure et bouilli ou rôti.
Vient ensuite le Lutfisk, comprenez "Poisson à la lessive". Il s'agit en fait d'un colin séché trempé à la lessive de soude pour l'attendrir.
En
dessert, on sert de la "bouillie de riz", sorte de riz au lait et à la
cannelle, dessert de Noël commun à toute la Scandinavie.
Le plus typique est sans doute le Glögg, un vin bien épicé qu'on sert uniquement durant les fêtes avec du pain d'épices, bien chaud avec des raisins et des amandes.